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La vie extraordinaire d'une chanteuse normale.

LE BLOG DE LISE PRAT-CHERHAL

J'ai eu une idée pour la promo des pirates

Nicolas Berton et moi-même

Nicolas Berton et moi-même

Ce jour là, avec Nicolas Berton, on devait faire de la promotion pour la date parisienne des Pirates.
Je lui ai dit : 
- J’ai une idée géniale ! 
Ses yeux se sont illuminés. 
- On va se prendre en photo nous même devant notre propre affiche ! 
Une putain d’idée! 
Perso, je n’avais jamais vu ça nulle part ailleurs.
Sa mine s’est assombrie. 
Ma proposition n’était pas à la hauteur de ses attentes. 
Vraiment pas. 
Mais j’étais sèche. 
Ce jour là, j’avais fait tout ce que j’avais pu mais j’avais atteint mon niveau de créativité promotionnelle le plus bas depuis l’invention de facebook. 
Les idées géniales ne venant pas, on allait devoir se contenter d’une idée fadasse, la seule que mon cerveau était capable de produire en ces temps de sécheresse créative. 

Nous nous sommes installés devant l’affiche. Jérôme (notre sonorisateur) nous a dit qu’il pouvait prendre la photo. 
Je lui ai non. 
Je préférais le faire moi-même, merci quand même. 
J’ai shooté car je m’en sentais très capable. 
Il fallait faire vite car les gens commençaient à arriver et nous n’avions visiblement pas mis nos costumes. 
(Non, vraiment, une pirate, ça ne porte pas de marinière).
Alors, la première photo était mal cadrée. 
La deuxième également. 
La troisième était floue. 
Sur la quatrième, je fermais les yeux.  
Sur la cinquième Nico regardait ailleurs. 
Sur la sixième, je ne souriais pas. 
Sur la septième, je souriais trop. 
Sur la huitième, j’étais toute seule. 
Nicolas était parti. 
Il en avait eu marre. 
Il avait un truc capital à faire avant le concert. 
Je lui ai couru après dans les couloirs.
Je l’ai finalement rejoint dans la loge en râlant car je n’aime pas beaucoup qu’on me laisse tomber en plein selfie, même si c’est long. 
Quand je l’ai trouvé, il s’apprêtait à mettre un repère à l’intérieur de son chapeau du marchand des mers pour ne plus jamais le mettre à l’envers. 
Ceci arrivait quasiment un concert sur deux et cela commençait à être amplement suffisant. 
Il m’a dit en me montrant la doublure intérieure du dit chapeau: 
- Ici, je vais mettre un « a », pour « avant ». 
Je lui ai dit 
- ok, mais fais gaffe de ne pas le confondre avec « arrière »
Il m’a dit : 
- t’as raison, je vais plutôt mettre un « d » pour « devant »
Je lui ai dit : 
- ok, mais fais gaffe de ne pas le confondre avec « derrière »
Silence. 
Je ne sais pas ce qu’il a fait finalement. 

Liz 
Ps : heureusement que Jérôme ne fait pas toujours ce que je dis et qu’il nous a quand même pris en photo ce jour-là ...

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