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La vie extraordinaire d'une chanteuse normale.

LE BLOG DE LISE PRAT-CHERHAL

Tournée Laboratoire : Châteaubriant (9ème concert)

Crédit Photo : Stan / Pascal Stanislas

Crédit Photo : Stan / Pascal Stanislas

Tournée Laboratoire : 9ème concert Châteaubriant 

La tournée laboratoire est même passée par Châteaubriant, ville où je naquis il y a entre 25 à 35 ans. 
(Laissez moi, s'il vous plait, profiter de cette blague tant que je peux encore la faire). 
En arrivant, nous nous sommes garés au tout début d'une rue en sens interdit. 
Je n'ai pas aimé ça du tout, qu'on emprunte une rue en sens interdit, parce que je n'aime pas faire des choses interdites, notamment les choses interdites par le code Rousseau.  
J'ai fait remarqué à Nicolas qu'au moment de partir, il faudrait faire demi tour tout de suite pour ne pas remonter l'entièreté de la rue en sens interdit car je risquais de ne pas aimer ça du tout. 
Il m'a promis d'y veiller et nous sommes allés nous installer
Pendant notre balance, des gens parlaient fort, très fort, très très fort, si fort, qu'on entendait tout. 
Ils disaient : vacances ... rentrée ... grève ...  
Nous en avons déduit qu'il s'agissait de profs qui étaient en train de fêter leur vacances tout en pensant à la rentrée, mais qu'ils allaient bientôt faire grève. 
C'était plus qu'évident. 
Et puis ils sont partis, et c'est devenu très calme. 
La balance s'est terminée et on s'est assis pour manger. 
Le patron du bar nous a demandé si on préférait une pizza ou un kebab. Les gars ont pris une pizza. 
J'ai pris un kebab. 
Une heure après, je l'ai regretté, mais c'était trop tard. 
Et on a joué. 
Des gens de ma famille étaient là. 
Il y avait ma mère, son amoureux, ma cousine, un grand oncle, mon oncle et aussi ma tante qui a son anniversaire le jour de la sortie de mon album (2 Mars 2018). 
Mon père, lui, n'était pas là. 
Évidemment. 
Et voir des gens de ma famille d'origine ça me rappelle toujours que mon père n'est pas là. 
Et ça, ça me rend triste.
Mais ça fait 10 ans que ça me rend triste. 
Alors continuons le récit. 
Des journalistes étaient là aussi, l'un d'eux m'a demandé s'il pouvait filmer le concert . 
Comme je ne voulais pas, je lui ai dit non. 
Et ça, c'était signe que mes séances d'hypnose "confiance en soi et pouvoir de dire non" ont été efficaces.
Heureusement, d'ailleurs, qu'elles ont été efficaces, car elles m'ont coûté un peu cher. Plus cher, je crois, que ce que me rapporte cette tournée laboratoire. 
Mais bon, cette remarque n'a rien à faire ici, alors continuons le récit. 
Nous avons donc joué. 
Guy était là aussi. Guy n'est pas de ma famille mais il était là quand même. 
Guy est le décorateur qui travaille au dessus de notre studio de répète. 
Et c'est mal isolé. 
Durant tout le mois de Septembre, Guy a entendu tous les jours, plusieurs fois par jour, et parfois même la nuit mes 11 nouvelles chansons. 
Ce soir là, il est venu "les voir", nous a t il dit. 

Après le concert, Nicolas m'a dit "Ce serait bien que tu écrives ton speech avant Hija parce que là, on a vraiment l'impression que tu es en train d'improviser". 
Et en fait, il a raison. 
J'improvise. 
Je ne prépare rien. 
Ça sort, comme ça sort. 
Mais apparemment, ça sort pas hyper bien. 
Je lui ai promis d'y réfléchir. 
Mais pour l'instant, je n'ai rien fait. 

Et on a rangé nos affaires, Guy nous a aidé. Je disais à qui voulait l'entendre qu'il était notre nouveau backliner. 
Comme je n'ai jamais eu de backliner, ça me faisait plaisir de dire ça et en prime, ça le faisait rigoler. 
Et on est monté dans la voiture. 
Guy, notre nouveau backliner donc, est venu avec nous, puisqu'il faisait désormais partie de l'équipe. 
Nicolas a mis le moteur en route et s'est mis à rouler. 
Malgré mes hurlements, nous avons remonté l'entièreté de la rue précédemment citée en sens interdit et je n'étais pas du tout contente. 
Morvan a dit qu'ils avaient une dérogation et ça m'a beaucoup énervée car je savais que c'était faux. 
Nicolas a néanmoins continué à rouler et a emprunté, sans faire exprès, soit disant, un deuxième sens interdit. 
Cris. 
Nous avons ainsi roulé de sens interdits en sens interdits jusqu'au Théâtre de Verre. 
Je débordais d'énervement. 
Par chance, la circulation Castelbriantaise étant d'une fluidité que tous les parisiens envieraient, nous n'avons croisé absolument personne. 
Là bas, au théâtre, nous avons retrouvé Tété et son équipe qui jouaient le même soir que nous, mais devant plus de monde. 
On était contents de les voir car on les aime bien. 
Au bout d'un moment ils sont partis car ils jouaient le lendemain. 
Nous non. 
Alors on est restés et on a goûté du whisky. Notamment un qui s'appelait "force du fut". 
Je me suis demandé si c'était une contrepèterie. Mais comme il était tard, je n'ai pas eu la réponse à ma question car on est parti. 

En quittant le Théâtre, on s'est dit qu'on étaient vraiment bien reçus au Théâtre de Verre, et ce, même quand on n'y jouait pas. 
Et nous sommes rentrés à Nantes.
Le lendemain, curieusement, nous sommes retournés à Châteaubriant . Sans doute parce qu'on n'en avait pas eu assez, mais aussi parce que c'était l'anniversaire de mes cousins.
Là-bas, il y avait beaucoup de gens de ma famille. 
Comme d'habitude, mon père n'était pas là. Et ça m'a .... Enfin, bref ...
À un moment, tard dans la soirée Morvan a slamé sur mes cousins, et ça, c'était signe qu'il était capable de s'intégrer absolument partout et ceci, en toutes circonstances. 
C'est une grande force qu'il a là. 
Lalala.  
Je vous embrasse, Morvan également, à moins qu'il ne vous saute dessus. 
Liz 
Crédit photo : STAN / Pascal Stanislas

 
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