La vie extraordinaire d'une chanteuse normale.
19 Octobre 2019
La semaine dernière, avec Morvan et Nicolas, nous sommes montés à bord de la Prat mobile direction Ancenis.
En effet, nous étions dûment invités ce soir-là par François Guillement pour assister à l’avant-première de son deuxième documentaire « A contre courant » qui est également son dernier documentaire.
Enfin, son dernier documentaire, ce n’est pas le dernier documentaire de toute sa vie parce qu’après il arrête sa carrière dans les documentaires. Non, pas du tout.
Sinon, ce serait hyper triste.
Je serais même capable d'en pleurer.
Non, ce documentaire est son documentaire le plus récent. C’est tout. Et je ne comprends pas comment j’arrive à mettre 5 lignes pour dire ça.
A ce train là, la narration ne va guère avancer, alors que justement, nous n’y sommes pas, en guerre.
Bref, ce soir-là, arrivés au cinéma d’Ancenis, nous fûmes chaleureusement accueillis par des gens de France 3 qui nous ont d’emblée proposé, en plus de nos places, un stylo France 3.
Nous avions le choix entre un stylo bleu assez simple estampillé France 3 ou un stylo 4 couleurs très élaboré puisqu’avec 4 mines, toujours estampillé France 3.
Etant actuellement dans une démarche personnelle de désencombrement et de minimalisme, mon intention était extrêmement ferme : j’allais poliment refuser ce stylo dont je n’avais pas besoin et dont la présence dans ma maison ne ferait que ralentir mon délestage actuel.
Si on ajoute à cela le fait que je n’écris que très rarement avec un stylo, préférant écrire à l’ordinateur, on comprend tout à fait mon refus du dit stylo.
J’allais donc dire "non merci" à la dame.
Avec un sourire, néanmoins.
Le premier à récupérer sa place fut Nicolas.
Il prit sa place et un stylo 4 couleurs France 3.
Morvan le suivit. Il prit sa place et également un stylo 4 couleurs France 3.
Argh ...
Mon intention de refuser ce stylo qui était très ferme au départ, commença à vaciller.
Deux secondes plus tard, en les voyant si heureux alors qu’ils changeaient la mine de couleur de leur stylo, je sentis en moi poindre un soupçon de jalousie.
3 centièmes de secondes plus tard, je me sentais carrément exclue de leur groupe.
Cela me mit dans un état proche de la tristesse.
L’exclusion, pour en avoir fait les frais à différents instants de ma vie, est un sentiment que je trouve assez intolérable.
L’exclusion, ça fait vraiment se sentir comme une grosse merde sans importance, si tant est qu’il existe des grosses merdes avec importance.
Alors, en prenant ma place, j’ai envoyé valser tout mes préceptes du moment, j’ai attrapé un stylo 4 couleurs et j’ai commencé à changer de couleur de mine.
Je savais que je n’allais pas me servir de ce stylo, mais je faisais désormais partie du groupe de ceux qui ont un stylo 4 couleurs France 3 et ce sentiment d’appartenance à un groupe était extrêmement bon pour l’image que j’ai de moi même.
Et nous nous sommes dirigés vers la salle.
Tout le monde d’ailleurs se dirigeait vers la même salle que nous car « A contre courant » était le seul film projeté dans le cinéma ce soir là.
C’était un genre de privatisation de cinéma quoi …
C’était vraiment chic.
A l’entrée de la salle, nos billets ont été controlés.
En tendant le sien, Morvan a dit :
- Bonsoir, je viens voir « A contre-courant ».
Je pense que la contrôleuse s’en doutait un peu.
Et en tendant son billet, Nicolas a dit :
- Bonsoir, je viens voir Star Wars.
Et ça, la contrôleuse ne s’y attendait pas.
Mais on s'attend rarement à ce que peut dire Nicolas.
La salle s’est remplie très rapidement.
Et le documentaire a démarré.
Et c’était vraiment beau.
On connaissait le talent de François pour faire des plans magnifiques.
Ce documentaire ne faisait que confirmer ce fait.
Magnifique, la musique l’était également.
C’est Morvan qui l’a composée.
Morvan Prat.
Je n’ai pas manqué de le féliciter durant et après la projection.
Le film fini, nous sommes allés dans le hall boire du vin de Loire, et le choix de ce vin n’est pas sans en rapport avec le thème du documentaire.
En effet, ce film raconte la remontée de la Loire à la voile par Anthony Gorius.
Un voyage à contre-courant.
En buvant ce vin j’ai parlé avec des gens du monde du documentaire et de la télévision.
C’était très instructif car ils nous ont raconté leur quotidien au travail et plein d’autres choses sur la télévision en général.
Des choses qu’on ne soupçonnait pas.
J’ai ainsi appris que le budget de ce documentaire était égal à 4 fois le budget de mon dernier album.
Je ne sais pas pourquoi je compare ces deux choses qui ne sont pas comparables.
Sans doute parce que je n’ai que ça à faire.
Et si vous n’avez que ça à faire, je vous conseille vivement de regarder « A contre-courant » qui est diffusé ce soir sur France 3 Pays de Loire à 22h55.
C’est vraiment un très bon film avec une très belle musique.
Pour ma part, je vous laisse ici pour me rendre à une réunion de co-propriété, car étant devenue adulte depuis peu, j’ai cru bon de devenir propriétaire, alors qu'en fait, ça n'a aucun rapport de cause à effet.
Je vous embrasse, Morvan non, il n’est pas dispo, il est en train de finir le graphisme de la future affiche de concert de « 28Saphyr » qui va tout simplement être magnifique comme tout ce qu’il fait (et vous n’avez pas vue ma cuisine …)
Je vous la montrerai quand j’en aurai le droit.
L’affiche, pas ma cuisine car ça n’a aucun intérêt artistique.
Liz