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La vie extraordinaire d'une chanteuse normale.

LE BLOG DE LISE PRAT-CHERHAL

J'ai joué dans "les pirates attaquent", j'ai eu mal.

J'ai joué dans "les pirates attaquent", j'ai eu mal.

Aujourd’hui, départ pour une résidence d’écriture d’une semaine près de Bordeaux afin de peaufiner voir terminer d’écrire et de composer le répertoire de 28Saphyr. 
Tout ceci dans le but de vous proposer très prochainement une farandole de tubes en toute modestie. 

Mais au cas où la farandole de tubes ne serait pas totalement au rendez-vous, je propose que chacun vienne assister aux concerts de 28Saphyr avec le dessert de son choix comme ça, si la farandole de tubes nous faisait défaut, il y aura quand même une farandole de desserts et ce sera toujours ça de pris.
Toujours ça que les boches n’auront pas. 
(note pour moi même : arrêter d’utiliser des expressions qui datent de la seconde guerre mondiale parce qu’on est quand même en 2019). 

Toujours est-il que j’étais rentrée la veille au soir de la tournée d’été du spectacle « Les pirates attaquent ». 
On avait fait deux dates à suivre ce mois-ci et, deux dates à suivre en plein mois de juillet, on est en droit d’appeler ça une tournée d’été. On est aussi en droit de changer de tourneur. 
Mais ceci est un tout autre dossier sur lequel nous avons déjà mis des personnes compétentes. 

J’avais malheureusement, comme souvent au retour des « concerts pirates », des courbatures et des douleurs un peu partout. 
« Les pirates attaquent » est un spectacle très physique dans lequel je vais toujours un peu plus loin que ce que me permettent mes capacités corporelles habituelles. 
J’avais notamment de grosses douleurs au niveau de la nuque. 

En effet, nous avions voulu, avec Nicolas, inclure, pendant notre chorégraphie du titre « Il faut », un petit hommage dansé à Johnny Clegg.
Oui, quelques heures avant le premier concert de la tournée qui était aussi l’avant dernier de la tournée, alors que nous étions dans le vestiaire de sport qui nous servait de loge, nous avions eu cette idée génialissime. 

Nous avons aussi eu, à ce moment là et dans ce vestiaire, l’idée de prendre une douche collective après le concert. 
Mais ceci est resté à l’état d’idée. 
Et c’est sans doute mieux pour tout le monde et pour la suite de nos bons rapports professionnels. 

Ce qui n’est pas du tout resté à l’état d’idée c’est l’hommage dansé à Johnny Clegg. 
Ce moment a beaucoup plu mais nous a malheureusement causé quelques soucis physiques.  
À la fin du premier concert, en boîtant, j’ai dit à Nico : 
- je crois que je me suis fait mal pendant l’hommage à Johnny Clegg. 
Il m’a répondu: 
- Moi aussi. 

Ça c’est typiquement l’effet scène. On y fait des choses qu’on ne ferait jamais dans la vraie vie et après on a mal. 

Alors, lorsque le soir, je suis arrivée chez Morvan, totalement vermoulue, en m’écroulant dans son canapé, j’ai articulé péniblement 
- j’ai mal à la nuque. 
Et je l’ai répété plusieurs fois. 
- J’ai mal à la nuque, j’ai mal à la nuque, j’ai mal à la nuque. 
Il m’a regardé et il m’a dit : 
- Comment ça, t’as mal à la nuque? tu pars en tournée avec les pirates et tu rentres avec mal à la nuque. Ça, Ça me fait pas très plaisir. Ah non, pas très plaisir. 
Cette soirée était donc placée sous le signe de l’humour graveleux. 
Et ça, ça me faisait plaisir car j’en suis une bonne cliente. 

Mais, mal à la nuque, ou ailleurs d’ailleurs, peu importait, il nous fallait préparer nos affaires pour cette semaine de travail intensif qui allait s’enchaîner sans interruption aucune avec 15 jours de vacances avec nos enfants respectifs et non mutuels (même s’ils ont respectivement tous une mutuelle). 

Nous allions une fois de plus être accueillis dans notre endroit de création de prédilection. 
Cet endroit est à côté de bordeaux chez nos très bons amis Ted et Lo ( j’utilise ici leurs pseudonymes pour respecter leur anonymat). 

Oui, ce sont de très bons amis, j’en veux pour preuve qu’ils nous accueillent chez eux tous les étés depuis 4 ans maintenant pour des durées plus ou moins déterminées à l’avance, que ce soit pour travailler ou pour simplement nous allonger sur un de leurs transats dans le jardin . 

Et ce sont de très bons amis car ils nous accueillent quand nous arrivons à deux, en amoureux. 
Ils nous accueillent aussi quand un enfant est du voyage et que nous arrivons à trois. 
Quand nous arrivons à 4, leur porte est toujours grande ouverte. 
Quand nous sommes cinq, ils mettent de la viande en plus sur le barbecue et quand nous arrivons à 6, ils sortent des matelas supplémentaires. 
Oui, on peut le dire, ce sont vraiment de très très bons amis. 
Et quand on arrivera à sept ... 
(non je déconne, on n’arrivera jamais à sept ... parce qu’on sera jamais sept ... tout simplement). 

En l’occurrence, Ted est le plus vieil ami de Morvan, puisque, outre le fait qu’ils ont passé leur enfance ensemble à Carquefou et qu’ils ont, durant leur adolescence, fait ensemble des reprises de Téléphone dans un grenier, ils sont nés dans la même maternité à un jour d’intervalle. 
Leur toute première rencontre a donc eu lieu dans la pouponnière de cette maternité alors qu’ils étaient respectivement âgés de un jour pour Ted et deux jours pour Morvan. 
Ils sont donc l’un pour l’autre les plus vieux amis. 

Nous commençons à travailler chez eux demain matin. 
Avant ça, nous passons par Arcachon pour assister au concert du groupe Smart Instinct car Ted, qui est bassiste, joue dans ce groupe et comme c’est notre très bon ami, on a envie de le voir sur scène. 

Je vous embrasse, Morvan non, il n’est pas dispo, il conduit en mangeant une galette bretonne au rhum (oui, j’ai acheté ça au Croisic pour lui faire plaisir) et il écoute chanter Amy Winehouse alors qu’elle est morte. 

Liz

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