Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La vie extraordinaire d'une chanteuse normale.

LE BLOG DE LISE PRAT-CHERHAL

Nous sommes partis en vacances dans le Limousin.

Nous sommes partis en vacances dans le Limousin.

Entre deux sessions de travail, nous avons décidé de partir en vacances avec nos enfants respectifs. 
Et nous avons choisi de partir en Bourgogne. 
Pourquoi ? Je n’ai pas la réponse à cette question. 
Mais est-il nécessaire de toujours essayer de trouver une raison à chaque chose ? 
J’imagine que non. Surtout en période de vacances. 

La veille de notre départ, un des enfants nous demanda : 
- Ça va se passer comment cette année ? 
Je lui ai répondu que cette année, comme toutes les années, ça allait bien se passer, sauf à un moment où, logiquement, ça allait mal se passer (pour une raison qui était encore totalement inconnue de nous tous) et, qu’une fois que ce sale moment serait passé, ça allait à nouveau bien se passer. 
Ma réponse ne lui a guère convenu même si elle était pleine de bon sens empirique, un bon sens fondé grâce à notre passé de quatre années consécutives de vacances en famille recomposée. 

Arrivés sur notre lieu de vacances, nous fîmes connaissance le premier jour avec les animateurs du village dont les rôles seraient de nous distraire lorsque nous ne serions plus capable de le faire par nous même et de s’occuper de nos enfants à notre place. 
Nous avions donc, Morvan et moi, des aprioris très positifs sur ces jeunes gens qui visiblement venaient tout juste d’avoir le bac pour certains. 

La première après-midi où nous fûmes sans enfants, nous choisîmes de participer à une randonnée collective, histoire de nous socialiser un minimum (même si ce minimum serait pour moi l’effort maximum que je ferai en terme de socialisation durant ces 15 jours de vacances). 
Lors de cette sortie, l’animateur nous parla de toute les possibilités de loisirs offertes par la région. 
Cela me fit tourner la tête. 
Il finit son exposé par la phrase suivante : 
- N’oubliez pas que, mardi, nous organisons une sortie au musée de la tuilerie. N’hésitez pas à vous inscrire, vraiment n’hésitez pas. 

C’est curieux car malgré ses recommandations, moi, j’hésitais vachement à m’inscrire à cette sortie, car j’avais très peur de m’y emmerder beaucoup. 
Morvan, de son côté, n’hésitait pas une seconde. Il n’allait absolument pas s’inscrire car il savait pertinemment que, si on participait à cette sortie, on allait s’y faire chier comme des rats proches du décès. 
C’était dans trois jours. J’avais donc encore un peu de temps devant moi pour hésiter à m’inscrire. 

Lorsque nous retrouvâmes les enfants ce jour-là, il était plus qu’évident que les bacheliers qui s’étaient occupés d’eux pendant l’après-midi, les avais tout simplement laissés en plein soleil pendant trois heures. 
Le spectacle était affreux. 
Nous décidâmes alors d’aller les faire tremper dans un lac pour qu’ils reprennent un peu figure humaine.  
Nous choisîmes le lac le plus proche qui était un lac artificiel formé par un barrage. 

Arrivés au lac, les enfants demandèrent : 
- est ce qu’on peut monter sur le barrage pour sauter dans le lac ? 
Morvan leur répondit : 
- oui, il faut juste que j’arrive à voir ce qui est noté sur le panneau près du barrage. 
Comme il était trop loin, il me demanda de me rapprocher du dit panneau et de regarder. 
Sur le panneau était noté « Danger de mort ». 
Bien. 
Deux possibilités s’offraient alors à moi. 
Soit je gardais pour moi l’information que je venais de découvrir, j’autorisais les enfants à sauter et j’allégeais ainsi les vacances d’autant de participants, ce qui ne manquerait pas de faire baisser significativement le montant des chariots de courses que j’effectuais tous les jours. 
Soit je partageais l’information et éloignais d’autant la possibilité d’être un jour le personnage clé de ma série préférée « Faites entrer l’accusé ». 

J’ai choisi de partager l’information 
Personne n’a sauté. Et de fait, les vacances ont continué avec le même nombre de participants. 

Le soir, alors que nous mangions, deux de nos enfants s’amusaient à chanter une chanson de 28Saphyr. 
Personnellement, j’ai toujours trouvé ça mignon que nos enfants chantent nos chansons. 
Curieusement, alors qu’ils ont entendu à peu près tout notre répertoire, ils ont choisi ce soir là de chanter la chanson au texte le plus osé « Dis comment tu ken ? ». 
Cette chanson fait un listing des différentes manières que la nature nous offre pour se donner de l’amour. 
J’adore cette chanson mais, sincèrement, entendre ce texte dans la bouche d’un mineur de moins de quinze ans, c’était un peu gênant. 
Mais eux trouvaient ça très drôle. 
J’ai fait remarquer à Morvan qu’avec des textes pareils, tant dans le choix des thèmes que dans le choix du vocabulaire sacrément fleuri, on n’était pas près de recevoir le prix Charles Cros. 
Il m’a répondu que c’était pas grave car on était en lice pour le prix Charles Kronenbourg. 

Et ça, c’était une vraie bonne nouvelle. 

À ce moment là, nous étions heureux car nous ne savions pas encore que le sale moment inévitable des vacances dont je parlais plus haut allait bientôt avoir lieu. 
Et nous ne savions pas non plus que ce moment nous donnerait l’occasion de découvrir le fonctionnement des urgences de Dijon et ceci pendant plusieurs heures. 

Mais ceci est une tout autre histoire qui ne fera pas l’objet d’un épisode de ma série préférée puisque personne n’est mort. 

Je m’arrête ici, je m’en vais demander à un enfant de me faire réciter quelques chansons de 28Saphyr pour le concert de la semaine prochaine. 
J’hésite pour l’instant entre « Nous vivions nus », « Faire l’amour et de la musique » et « Mes Organes ». 

Je vous embrasse, Morvan non, il n’est pas dispo, il est en train de souscrire à l’abonnement d’un magazine que nous venons de découvrir (photo ci-jointe). 

Liz 

Crédit photo : P. Prat

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article