Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La vie extraordinaire d'une chanteuse normale.

LE BLOG DE LISE PRAT-CHERHAL

Tournée Laboratoire : Antépénultième Concert - Pantin - La Menuiserie 

Tournée Laboratoire : Antépénultième Concert - Pantin - La Menuiserie 

Quand nous sommes arrivés à La Menuiserie, c'était fermé. 
Nous étions partis de Nantes plus tôt que prévu, poussés sur l’autoroute par la peur d'être coincés dans les bouchons Parisiens. 
Arrivés sur le périph', les bouchons parisiens avaient été très décevants pour des bouchons parisiens. 
Vraiment très décevants. 
Résultats, nous étions en avance et les gens de la salle n'étaient pas arrivés. 
Alors on a attendu dans la voiture.
Pour faire passer le temps, Morvan me parlait. 
C’était gentil de sa part et, en effet, ça faisait passer le temps.

À un moment, il m'a dit :  
- Ce qui est bien ici, c'est que demain on va pouvoir dire Tchao Pantin !

Silence. 

Je lui ai dit que ce qui serait bien ici, c’est qu'il n'intervienne pas trop dans le concert du soir (dans la mesure du possible évidemment). 
Il m’a promis de faire attention. 

Et puis quelqu'un est arrivé en deux roues, mais en un seul morceau et nous a ouvert la porte. 
Nous sommes entrés dans la salle en plusieurs allés-retours pour faire rentrer sur la scène notre bazar habituel qui était en un nombre incalculable de morceaux de tailles diverses et variées.
Le patron, les yeux équarquillés, regardait notre grand déballage, digne d'un bon vide grenier, (enfin d'un vide grenier de musiciens).  
Je crois qu’il était impressionné.
Quand tout fut arrivé sur le plateau, il nous a dit : 
- Alors ça c'est impressionnant ! 
Il était donc vraiment impressionné. 

J'ai commencé à construire mon stand de clavier. 
Habituellement, c’était Nicolas qui faisait ça, mais là, il n’était pas là, à cause d’une histoire d’enfant qu’il aurait reconnu à une certaine époque et qui fêtait son anniversaire précisément ce jour là. 
Alors, en serrant les boulons, j'ai dit à Morvan : 
- Nicolas me manque. 
En vérité il ne me manquait pas que pour construire le stand. 
Mais il était évident que sa place ce jour là, avait plus de sens auprès du dit enfant, que j'aime beaucoup, entre parenthèses, plutôt qu’auprès de moi qui ne suis plus une enfant (en apparence tout du moins, et entre parenthèses également).

On a fait notre balance et on a joué. 
Le frère de Morvan était là. Au premier rang. 
Premier rang, qui n'était pas très éloigné du dernier rang, la salle n'étant pas très grande.  
Entre les chansons, je ne sais pas pourquoi mais j’ai parlé librement des sujets qui me tenaient à cœur à ce moment là, à savoir : les huiles essentielles, la communication non-violente et les 5 langages de l’amour. 
Après le concert, je ne sais pas si les gens du public s’étaient donnés le mot, mais plusieurs nous ont offert des cadeaux : un beau bouquet de fleurs, des bières belges (de nos fans belges qui étaient venus spécialement de Belgique), une bd dédicacée et un dessin fait par un enfant mignon ... 

C’était bien gentil ! 
J’aime bien les cadeaux. C’est un de mes langages de l’amour. 

Au bout d’un moment, tous ces gens du public bien gentil se sont mis à partir. 
Ça m’a rendue un peu triste. 
Alors, j’ai fait la bise à la plupart d’entre eux. 

Après, on est restés au bar avec le patron et nos deux amis Fred et Francois qu’on avait invités au concert. 
Les conversations sont allées bon train pendant plusieurs heures et c'est probablement la durée de ce moment qui a fait qu'à mesure que passait le temps, les conversations devenaient de moins en moins intelligibles. 
À un moment, Morvan m’a regardé et m’a dit : 
- Et bien tu sais quoi, je suis le plus heureux des hommes. 
Je me suis dit, oulala, soit il est hyper bourré soit c’est moi qui le suis. (Et qui le suit, Morvan, par le fait même de notre état commun à cette heure indue). 
En fait, c’était ni l’un ni l’autre. 
En dépit du fait qu’il était un peu plus de trois heures du matin et qu’on avait effectivement enchaîné les bières de manières très sportive, il me signifiait juste qu’il appréciait l’instant qu’on était en train de vivre, tous les deux, avec des amis, à Pantin, après un concert. 
Une très belle démonstration de sa capacité à savourer l’instant présent. 

Et puis, on a mis une fin à tout ça. Aidé de François et Fred, dont on n’avait pas envie de se séparer et réciproquement, nous sommes allés ranger nos affaires. 
Ranger après un concert, c'est le truc que je déteste le plus dans ma vie de chanteuse.
Et comme je ne suis pas assez connue et riche pour embaucher des gens qui le font à ma place, et bien, je le fais, mais j'attends fermement le jour où je créerai de l'emploi à ce niveau là. 
Ils nous ont donc aidé, et à quatre, c'était nettement moins pénible. 
En une demie heure c’était plié et rangé dans le camion. 
Leur aide nous a fait gagner du temps, un temps précieux, même si, finalement, on n’était pas si pressés tellement ont était bien à La Menuiserie. 
En partant j’ai quand même demandé au patron pourquoi la Menuiserie s’appelait la Menuiserie et je le remercie pour cette réponse sans équivoque : 
- Parce qu’avant, c’était une menuiserie .

Sur cette réponse, nous sommes partis dans la nuit noire et obscure. 
Obscure et sombre. 
Le lendemain, pour profiter un peu plus de notre virée parisienne, nous avons décidé d’aller visiter l’expo Barbara à la cité de la musique. 
François était toujours avec nous. Visiblement, il avait dormi dans le même endroit que nous mais je n’en avais pas souvenance.
Toujours est il que, comme on avait vu « Arba », le spectacle de Jeanne et Bachar quelques jours auparavant, se rendre à cette expo nous installait dans un genre de « semaine thématique autour de Barbara ». 
Et je trouvais très judicieux de continuer à parfaire la culture de Morvan à ce niveau là, lui qui en manquait tant. 
(De culture à ce niveau là, pas de culture tout court car de culture tout court, il en est bien pourvu).
Mais pour lui, un concert plus une expo en quatre jours, c’était un peu trop de Barbara. 
Arrivés dans la deuxième salle, il est devenu tout pâle et il m’a dit : 
- Je m’emmerde ... 
J’étais allé trop loin. Trop loin en trop peu de temps. 
Je l’ai autorisé à quitter l’expo escorté par François qui vivait avec nous désormais. 

Et puis, il a fallu prendre la route pour rentrer à Nantes. 
J’avais le cœur déchiré en deux parties bien distinctes car il nous fallait abandonner François qui devait rester à Paris pour son travail. 
J’aurai bien aimé le garder, l’adopter pour qu’il reste avec nous pour toujours mais c’était impossible. Il était beaucoup trop adulte pour ça. 

Nous l’avons donc laissé à une porte et nous sommes partis. J’étais triste. 
Sur la route du retour, j’ai commencé à lire ma toute dernière acquisition : « Méditer jour après jour : 25 leçons pour vivre en pleine conscience » de Christophe André. 
Cet ouvrage est plein de bon sens, et en le lisant j’ai compris ce qu’il fallait que je fasse désormais pour atteindre le bonheur : vivre en pleine conscience dans l’instant présent, comme Morvan. 

Et c’est ainsi que se termine ce récit. 

Je vous remercie de m’avoir lue et d’être présents dans tous les instants présents qui sont désormais passés, qui se sont bien passés et qu’on a vécu ensemble.
Je vous embrasse, Morvan également car il est à ce moment même présent à côté de moi et tout à fait disponible pour ça. 

Liz, ici et maintenant. 

Ci-joint, deux photos qui m’ont été envoyées par Thierry Bourel qui était bien présent à Pantin.

Ps : si tu n'as pas compris le truc des 5 langages de l'amour, tape ça dans google et tu vas comprendre
Ps2 : merci Jérome de m'avoir fait découvrir ce livre

 
Tournée Laboratoire : Antépénultième Concert - Pantin - La Menuiserie 
Tournée Laboratoire : Antépénultième Concert - Pantin - La Menuiserie 
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article