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La vie extraordinaire d'une chanteuse normale.

LE BLOG DE LISE PRAT-CHERHAL

Résidence à Stéréolux : Jour 2

Résidence à Stéréolux : Jour 2

La deuxième journée a très mal commencé pour moi.

Alors que nous étions tranquillement dans la cuisine autour d’un café, Jérome me fit remarquer que dans le mail que j’ai envoyé la veille au soir à la personne qu’on avait sollicitée pour faire le regard extérieur de notre résidence, j’avais oublié des mots et que j’en avais ajouté certains qui ne servaient à rien.

Ohlala.

Il se mit alors à me relire le dit mail, et en effet, il y avait des tournures de phrases qui étaient absolument honteuses.

Je me cite : on est très content de que tu viennes bosser avec nous .

On va besoin de toi pour faire le regard extérieur.

 

Non mais franchement.

J’étais dépitée de moi-même.

 

Je ne comprenais pas comment j’avais pu envoyer un mail aussi incohérent.

Je l’avais pourtant relu plusieurs fois ce mail, mais bon je l’avais relu dans l’état dans lequel j’étais au moment où je l’ai écrit.

Et il était un peu tard. Et on avait passé une bonne soirée.

Une vraiment bonne soirée.

J’avais grand honte, mais c’était trop tard, le mail avait été envoyé, il avait probablement été reçu et lu. Et je n’y pouvais plus rien.

Je l’acceptai donc.

 

Arrivés à Stéréolux nous avons retrouvé Philippe (ingénieur lumière) et Naomi, la vidéaste.

Et le travail de son d’hier a repris.

Comme hier, je ne vais pas vous le raconter car je ne veux pas revivre cette étape.

Je peux juste vous dire qu’on a échangé des phrases du type : on va baisser tout ce qui est trop haut sauf la basse.

Voilà. Cela a duré toute la matinée.

 

Le midi, comme la veille, nous avons déjeuné au snack sous les nefs.

Alors que nous savourions, entre collègues, un instant de calme, un éléphant se mis à brailler à quelques mètres de nous.

Visiblement, le tourisme de masse avait repris.

Les balades de l’éléphant avaient donc repris également.

 

Cette irruption sonore assez insupportable dans notre quiétude permit alors à Jérome de nous raconter le jour où il vit de ses propres yeux le dit éléphant coincer sa trompe dans une rambarde tout près d’ici.

L’animal de bois avait alors tenté de se dégager mais la force employée avait été telle qu’il y avait eu des dommages collatéraux. Notamment au niveau de la trompe de l’animal qui s’était cassée en plusieurs morceaux.

Ce jour-là, l’éléphant avait pété un câble.

Mais, quand je dis « péter un câble », il avait vraiment pété un de ses câbles.

Un de ses câbles avait cassé et je ne sais pas comment le dire autrement.

Je profite de cette évocation pour faire une petite parenthèse sur la cause animale et vous rappeler qu’il ne faut jamais oublier qu’un éléphant reste un animal sauvage. Il peut être tout à fait gentil et tout à coup s’emballer sans crier gare.

N’oublions jamais ça.

 

L’après-midi, nous nous sommes attaqués au dossier scénographie. C’était un gros dossier.

À ce moment là, Philippe a blêmi parce qu’il s’est rendu compte qu’il avait oublié d’amener les diverses choses scénographiques qu’il avait prévu d’amener.

Il était dépité.

Et il l’était surtout parce que cet oubli était dû au fait que ce matin, avant de nous rejoindre, il s’était mis à planter des poireaux.

De fait, au moment clé pour partir, il ne pensait plus au matériel à apporter mais à ses poireaux.

Que voulez-vous, c’est ainsi.

Je notais alors pour moi-même de lui faire un texto demain matin qui dirait la chose suivante : Bonjour Philippe, quand tu auras fini de planter tes poireaux, peux tu penser à amener le matériel pour la scéno ?

J’espère juste qu’il pensera à regarder son téléphone après avoir planté ses poireaux.

 

Puis, alors que nous jouions nos morceaux, Naomi, la vidéaste, fit des essais de films dans la salle avec son drone. Et cela a fonctionné.

Ce qu'il y a de bien avec un drone, c’est que si tu te mets bien en dessous, ça peut aussi servir de sèche-cheveux. Mais bon, je le déconseille tout de même car ça reste assez cher comme sèche-cheveux.

 

La journée a ainsi pris fin.

Alors que nous quittions Stéréolux, Morvan m’a dit :

Il ne faut pas qu’on oublie demain d’aller signer le compromis pour notre maison.

 

Et oui, c’est ainsi.

Je vous le dis.

Nous achetons une maison.

Jusqu’à présent nous n’avions pas de maison, mais bientôt nous aurons une maison !

 

A demain pour la suite des aventures.

 

Liz pour 28Saphyr

 

 

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